Pourquoi le bien-être du collaborateur doit-il être une priorité ?

 

Bien etre article

“Bien-être du collaborateur”... Une notion qui n’est pas nouvelle dans l’industrie du voyage d’affaires… Mais au fait, cela veut dire quoi le “Bien-être” ? Apparu au seuil des années 2000, le concept est né en parallèle de la prise en compte croissante des risques psychosociaux (RPS) au sein du monde du travail. Le bien-être associe alors la satisfaction des besoins du collaborateur à la conciliation harmonieuse de sa vie personnelle et professionnelle tout en ayant la conviction d’agir avec sens (lire notre article sur la quête du sens). Cette définition ne serait pas complète sans la nécessaire prise en compte de la sécurité et de la protection de la santé des salariés sur le lieu de travail et pendant l’exercice de leurs missions
 

Le saviez-vous ? L’OMS définit le bien-être !

En 1994, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) délivre cette définition : « Le bien-être au travail est un état d’esprit dynamique caractérisé par une harmonie satisfaisante entre les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, d’une part, et les contraintes et les possibilités du milieu de travail, d’autre part ».

Bien-être ou mieux-être après la crise ?  

Ce “mot valise” décrit aujourd’hui une véritable attente personnelle qui va bien au-delà de mesures simplement cosmétiques. Les salariés et a fortiori ceux qui se déplacent dans le cadre de leur fonction, ne se satisfont plus du niveau de bien-être tel qu’il avait été conçu avant la crise Covid. Avec un brun de caricature et de généralisation, il s'agissait de conditions de voyage améliorées, d’upgrades ou de facilités destinées à bonifier leur condition de déplacement. Si un manager demandait à l’un de ses collaborateurs de se déplacer pour accomplir telle ou telle mission, ce dernier acquiesçait sans plus de discussion.


Le profond changement provient de la quête de sens qui anime aujourd’hui la plupart des salariés. Celle-ci est étroitement liée à la réorganisation du travail au sein de de l’entreprise et notamment de l’introduction massive du télétravail. Largement plébiscitée par les collaborateurs, cette nouvelle organisation leur a permis de se réapproprier leur rythme de vie, de mieux concilier les impératifs de leur vie personnelle avec la réalisation des leurs objectifs professionnels et surtout, de mener à distance, et avec succès, de nombreux projets qu’ils réalisaient auparavant en présentiel. La visioconférence a alors été la source d’une remise en question de nombreux déplacements professionnels au-delà même de la volonté des entreprises de réduire leurs coûts. “Pourquoi perturber mon nouvel équilibre pro/perso par un déplacement fatiguant alors que je peux arriver au même résultat grâce à la visio ? “ Que celui qui n’a jamais entendu cette phrase autour de lui nous jette la première pierre ! Le bien-être du collaborateur est alors devenu un critère d’évaluation de la pertinence d’un déplacement au même titre que son coût.

 

 

 

 

 

 

 

Le bien-être, un argument RH ? 

Dans un cadre de pénurie de main-d’oeuvre et donc d’un marché de l’emploi en faveur des demandeurs, la qualité de vie au travail (QVT) et par conséquent, le “bien-être”, devient un véritable argument dans le cadre du recrutement de vos prochains talents. Il est également au service de votre marque employeur en valorisant l’image de l’entreprise sur le marché de l’emploi. La politique de voyage, partie intégrante de la marque employeur notamment auprès des candidats aux postes à responsabilité, doit, elle aussi, être revue à l’aune de l’expression des besoins des collaborateurs en matière de bien-être. 

Pour aller plus loin, lire notre article “Comment recruter dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre ?

Et appliqué aux voyages d’affaires, cela donne quoi le bien-être ?
 

Dans une dynamique de reprise économique avec comme objectif d’atteindre à minima les seuils de 2019, les entreprises peuvent être tentées d’augmenter la charge et le rythme des projets et donc, des éventuels déplacements nécessaires à l’accomplissement de ces derniers. Cela serait sans tenir compte d’une nouvelle donne : le collaborateur est davantage prescripteur qu’il ne l’était avant la crise. Il souhaite garder la maîtrise de son “agenda” et de la façon de mener les projets qui lui sont confiés. Sans être une nouvelle fois dans la généralisation, les managers doivent être beaucoup plus persuasifs qu’ils ne l'étaient avant la crise afin de convaincre leurs collaborateurs de la nécessité de se déplacer pour accroître la performance et la productivité de l’entreprise. Le bien-être ou plutôt le mieux-être développé dans l'environnement de travail doit donc s’étendre naturellement aux déplacements professionnels. Comment ? 

  • En assurant la sécurité du collaborateur.
    Cela va sans dire, mais dans un contexte mondial perturbé, notamment sur le plan sanitaire et géopolitique, un renforcement de la vigilance de l’entreprise sur le sécurité du déplacement est essentiel pour rassurer le collaborateur. Cela veut dire mieux identifier les risques, disposer d’une information davantage qualifiée et assurer une présence (physique ou virtuelle) tout au long du parcours.
     
  • En ajustant le rythme des déplacements.
    Terminé les allers-retours entre Paris et NYC en 36h, terminé les 4 ou 5 Paris-Marseille dans le mois pour quelques heures de réunion…
    L’heure est au rassemblement des déplacements et leur rationalisation. Toutes les études de notre industrie convergent en ce sens. Le collaborateur souhaite aujourd’hui diminuer la fréquence de ses déplacements en les rassemblant et en allongeant la durée de son absence si nécessaire. Le “mieux voyager” est le pendant du bien-être !
     
  • En ne lésinant pas sur le confort de votre collaborateur.
    Le confort à un prix, mais vos collaborateurs aussi ! Votre directeur des ressources humaines ne nous contredira pas sur ce point. Au regard de la tension du marché de l’emploi, l’heure est à la fidélisation des salariés. Encore plus qu’avant la crise, le déplacement n’est validé que s’il est porteur de résultats. Une part des économies générées par la réduction du nombre des déplacements peut certainement être affectée à une certaine amélioration des conditions de déplacement. Le cas par cas peut aussi être une solution en la matière. 

     
  • Last but not least, en laissant le collaborateur être acteur de son déplacement !
    Si bien-être = satisfaction, laissez à votre collaborateur la possibilité de personnaliser le plus possible son déplacement professionnel, notamment en lui permettant de faire un peu de
    bleisure. Leur permettre de profiter de leur déplacement, c’est renforcer leur satisfaction et donc… Vous avez la suite ! 

 

Satisfaction, absence de souci, réduction du stress, sécurité, équilibre, écoute et réassurance sont autant de paramètres qui participent aujourd’hui au bien-être du collaborateur en déplacement professionnel. La récente crise que nous venons de traverser n’a pas eu que des conséquences négatives. Le bien-être est alors sorti du registre marketing pour rejoindre le plan d’action prioritaire des travel managers, des acheteurs mais aussi des prestataires ! Bonne nouvelle, non ?!