Quand Bleisure & développement durable s’entremêlent

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Quelle est votre priorité : vos collaborateurs ou la planète ?

Qu’est-ce qui est le plus important ? Vos collaborateurs ou la planète ? C’est une des questions importantes à laquelle les entreprises sont confrontées alors qu’elles s’efforcent de trouver le juste équilibre entre la satisfaction de leurs collaborateurs en déplacements et la réalisation de leurs objectifs en matière de développement durable. Le but est évidemment d’obtenir un avantage concurrentiel tout en réalisant les objectifs de la stratégie RSE de l’entreprise. 

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Les managers ont bien conscience que permettre à leurs collaborateurs de faire du bleisure est un moyen efficace de répondre à leurs attentes tout en renforçant la marque employeur et ainsi retenir les talents. 

Selon le rapport Future Marketing Insights, le marché du bleisure représente désormais 35% du marché mondial des déplacements professionnels.

La prise en compte de la durabilité dans le contexte des déplacements professionnels est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. Ces dernières reconstruisent leur politique voyage en intégrant les objectifs environnementaux ou encore la consommation d'émissions carbone.

 

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C’est là que le sujet devient intéressant... Le diable se cachant dans les données.

Selon une enquête du Business Travel Network, environ 70% des entreprises prévoient d’utiliser leur TMC ou leur SBT pour générer des reportings dits de durabilité. En clair, cela voudrait dire que les voyageurs d’affaires pourraient être soumis à des limites d’émissions carbone par voyage. La permission de faire du bleisure n’est pas sans brouiller les frontières et dans le même temps, la lisibilité des reportings environnementaux. Les entreprises vont alors devoir réfléchir à mettre en place de nouvelles méthodes de calcul afin de distinguer clairement l’impact environnemental du déplacement professionnel de la partie “privée” englobée dans le voyage d’affaires. 

« C’est une zone grise »

déclare Christophe Hamonic, Directeur des opérations France, Suisse et Espagne.

Christophe Hamonic photo

« De toute évidence, les entreprises ne voudront pas supprimer la possibilité de faire du bleisure, surtout si cela correspond à leur culture d’entreprise et à la politique bien-être mise en place. En réduisant le stress et en augmentant la satisfaction, les collaborateurs pratiquant le bleisure sont plus susceptibles d’être des salariés productifs. Les entreprises constatent en effet que davantage de collaborateurs sont prêts à se déplacer professionnellement lorsqu’ils ont la possibilité de prolonger leur voyage à titre personnel et ainsi découvrir la destination à leur rythme.

Dans tous les cas, si l’entreprise souhaite résolument réduire ses émissions carbone, elle doit impérativement adopter une vue d’ensemble », déclare Christophe Hamonic.

 

Christophe Hamonic semble persuadée que la collaboration de la TMC et du travel manager va se renforcer afin d’identifier les pistes qui permettront un meilleur calcul du coût global des émissions carbone lors d’un déplacement professionnel incluant une partie loisirs. Ces enjeux, nouveaux et à bien cerner, sont à prendre en compte dans le cadre d’une discussion croisée avec vos partenaires fournisseurs dans le but de mettre à jour vos politiques voyages et ainsi continuer à satisfaire les collaborateurs, maximiser vos résultats et l’atteinte des objectifs de l’entreprise en matière d’émissions.

Christophe Hamonic explique qu’il existe de nombreuses façons de réduire l’impact carbone des déplacements professionnels, afin de notamment permettre l’insertion du Bleisure dans les politiques voyages. 

« Rapprochez-vous de votre TMC pour mesurer et comprendre vos émissions actuelles et ainsi mettre en œuvre des stratégies pour les réduire. Il pourrait s’agir notamment de remplacer certaines réunions en personne par des réunions virtuelles ; sourcer des fournisseurs davantage responsables ; récompenser les comportements des collaborateurs faisant le choix d’un déplacement “durable” ; ou la mise en œuvre de politiques plus strictes concernant la classe économique, les vols directs ou encore le recours à des fournisseurs de transport locaux », déclare Christophe Hamonic.

Emprunte carbone illustration

 

Il existe des pistes simples pour réduire l’empreinte carbone des collaborateurs lors de leurs déplacements. Ils peuvent par exemple :

  • Utiliser des transports publics, par exemple, les trains, les bus ou les ferrys ;
  • Réduire le recours aux hôtels offrant des buffets plutôt qu’un service à la carte (les buffets sont générateurs d’un énorme gaspillage alimentaire) ;
  • Avoir une meilleure connaissance de sa consommation d’eau et d’énergie ;
  • Eviter les plastiques à usage unique ;
  • Soutenir les produits locaux (s’assurer que vos dépenses touristiques profitent directement à la destination).

 

Alors que les entreprises et les TMC explorent différentes stratégies pour mesurer, signaler et intégrer le développement durable dans les politiques de voyage, les collaborateurs ne peuvent ignorer leur propre responsabilité – ou fermer les yeux – durant les phases de bleisure lors desquelles ils se détendent et profitent d’un temps libre durement gagné.