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Voyages d'affaires responsables :

les 5 fondamentaux pour une politique écoresponsable !

 

5 fondamentaux

Depuis le 19ème siècle la température de la Terre a augmenté de 1,1°C. L’objectif fixé par la réunion de la COP 27 organisée à Sharm-el-Sheikh  en novembre dernier est clair : les émission de carbone au niveau mondial doivent être réduites de 45% d’ici 2030 et atteindre le “zéro carbone” d’ici 2050 afin d’éviter une catastrophe climatique irréversible.

 

“Net-zéro” ou neutralité carbone ? Quelle est la différence ?

La neutralité carbone désigne des émissions carbones nulles. La neutralité peut être “brute” (aucune émission de carbone) ou « nette » (c’est-à-dire après compensation). Le concept de neutralité carbone est né à la fin des années 1990 dans le cadre du Protocole de Kyoto.

Le GIEC définit pour sa part le “net-zéro" (ou zéro émission nette) comme “le niveau auquel les émissions mondiales de gaz à effet de serre anthropiques (générées par les activités humaines) seront totalement équilibrées par les absorptions anthropiques” (GIEC, SR15).

Sources : livre blanc AFTM, “RSE dans les mobilités d’affaires, une raison d’être” ; site du GIEC.

Le constat a de quoi faire peur. C'est un véritable défi pour une industrie qui s’appuie en grande partie sur le transport aérien, qui est un des générateurs d’émissions de gaz à effet de serre les plus importants. Les compagnies aériennes sont alors engagées depuis plusieurs années dans le développement de carburants d’aviation durable (CAD ou SAF en anglais).

SAF, quésaco ? 

Les SAF (Sustainable Aviation Fuel) peuvent être fabriqués à partir de biocarburants issus d'huiles végétales, de cuisson, de graisses animales, de sucres et d'amidons, de certaines algues, de lignocellulose provenant de résidus de bois et de certaines plantes non comestibles ou d'éléctro-carburants.

« Les SAF coûtent cinq fois plus chers que le kérosène et ne sont disponibles qu’à hauteur de 0,01 % des besoins de l’aviation mondiale », commente un représentant de Delta Airlines. Les observateurs prévoient qu’aucune alternative viable et durable ne devrait voir le jour avant des décennies. Les entreprises clientes vont donc devoir repenser leurs voyages d’affaires pour atteindre leurs objectifs en matière de réduction des émissions de CO2. La bonne nouvelle étant qu’elles sont de plus en plus enclines à se transformer sans tarder.

À l’occasion d’une récente enquête mondiale menée par FCM Travel, nous avons demandé à nos clients : “parmi les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unieslesquels sont mis en œuvre au travers de votre politique voyage ?” Le top 3 des réponses est éloquent ! 

  • 42% des répondants ont retenu l’objectif n°13 “Lutte contre les changements climatiques”
  • 35% des répondants ont privilégié l’objectif n°3 “Bonne santé et bien-être”
  • 32% des répondants se sont positionnés sur l’objectif n°12 “Consommation et production responsables”

Preuve s’il en est besoin que nos clients ont conscience de leur empreinte carbone et se sentent particulièrement concernés par les objectifs de développement durable (ODD) tels qu’énoncés par l'ONU dans son Agenda 2030.

fixer objectifs

Les 5 fondamentaux d’une politique voyage responsable

  1. Fixer des objectifs

Si votre objectif est par exemple de réduire les émissions de votre entreprise de 45 % d'ici 2030, vous devrez éliminer les déplacements inutiles, privilégier la “qualité à la quantité” et, surtout, mettre en place un monitoring précis des progrès accomplis. Il est évident que certains déplacements peuvent être remplacés par des visioconférences. On le sait également, les vols directs émettent moins de GES (gaz à effet de serre) que les vols avec correspondance (les atterrissages et décollages sont très consommateurs en la matière). De même, les vols régionaux doivent être remplacés par le train. À titre d'illustration, l'empreinte carbone d'un train Eurostar n'est que de six grammes d'équivalent de dioxyde de carbone par passager-kilomètre, contre 255 grammes pour un vol Paris - Londres, selon les données du Département des Affaires, de l'Énergie et de la Stratégie industrielle (en anglais : Department for Business, Energy and Industrial Strategy BEIS).

Les données de réservation en notre possession démontrent également que les séjours à l'hôtel s'allongent. Un signe clair que les entreprises choisissent de voyager moins mais de rester plus longtemps - en remplaçant “les sauts de puce” d’une nuit par des séjours plus significatifs et de meilleure qualité. 

Les clefs de la réussite et de la progression en la matière sont : 

  • le calcul quotidien de l’empreinte carbone ;
  • l’examen des données des déplacements pour mieux analyser les pistes d'optimisation ;
  • la mise en place d’une collaboration étroite avec le responsable de votre compte chez FCM Travel pour définir conjointement des objectifs réalistes.
communiquer politique voyage responsable

2. Ne pas hésiter à créer et à communiquer sur une nouvelle politique voyage plus responsable.

Votre politique voyage actuelle reflète-t-elle vos objectifs en matière de développement durable ? Si ce n’est pas le cas, c’est le moment de la réviser et d’inclure l’ensemble des nouvelles directives qui découlent de la stratégie globale de votre entreprise en matière de RSE. Exemple : l’incitation à prendre les transports en commun ? L’encouragement à recourir à des véhicules électriques lors des locations de courte durée ? 

Il est également important que votre politique voyage détaille l’ensemble des processus d’approbation internes. Qui doit justifier le déplacement ? Qui doit l’approuver ? Votre responsable de compte chez FCM peut vous accompagner dans la définition d’une politique voyage ambitieuse à l’aide de l’expertise acquise auprès de l’ensemble de nos clients. Une fois celle-ci créée, n’hésitez surtout pas à la communiquer massivement auprès des collaborateurs. Leur engagement et leur adhésion dépendent de votre capacité à faire-savoir …!

On-going hotel programme management | Hotel Programme Management

3. Dites oui à la technologie !

Les technologies en matière de déplacements professionnels progressent rapidement. Elle est un soutien indispensable pour mener à bien vos projets en matière de développement durable. Aujourd’hui, il est essentiel de disposer d’un calculateur de carbone efficace et ainsi de mesurer l’impact de vos mobilités au travers d’un tableau de bord précis.

Les OBT ont considérablement évolué en l’espace de deux ans. Via des alertes, des filtres et des conseils s’affichant au moyen de fenêtres contextuelles tout au long du parcours de réservation, ces plateformes sont des véritables soutiens dans la réalisation des objectifs RSE de l’entreprise. Les collaborateurs sont ainsi guidés et orientés vers les meilleures solutions en accord avec la stratégie mise en place.

green

4. Oui, la compensation carbone est importante !

Dans les prémices de la prise en compte de la RSE en entreprise, les organisations se sont ruées vers les solutions de compensation afin de se dédouaner - un peu trop rapidement - de leur responsabilité. Grâce au travail des experts et d’une meilleure prise de conscience des enjeux environnementaux, les entreprises ont compris que le recours à la compensation n’était pas suffisant pour agir et atteindre les objectifs de neutralité carbone ambitieux fixés par l’ONU. Après avoir envisagé toutes les pistes possibles d'évitement et de réduction de leurs émissions, et afin de gérer le reliquat, les entreprises pourront enfin se diriger vers des programmes de contribution à la neutralité carbone. Ces initiatives doivent correspondre aux valeurs et à la philosophie des entreprises, qu'il s'agisse de projets solaires, éoliens, de biomasse ou de développement communautaire dans les régions où elles sont présentes.

Fournisseurs vert

5. Verdissez votre portefeuille fournisseurs en matière de déplacement professionnel

Faites vous accompagner par des fournisseurs qui sont déjà engagés dans une démarche de verdissement de leur activité. Quel que soit le domaine, l’hôtel, les transports terrestres ou aériens, il existe aujourd’hui un ensemble de normes, de labels et de certifications qui vous permettent de contrôler le niveau d’engagement des prestataires en matière de RSE.  Parmi les plus connus, on peut citer Green Globe pour les installations hôtelières et les centres de conférence. Il est préférable de s’orienter de préférence vers des certifications ou des évaluations de haut niveau telles que celles liées au respect des normes ISO (ISO 26000 - encadré 13, ISO 20121 pour les prestataires événementiels du MICE).

Le temps aujourd’hui n’est plus au doute. Les mobilités d’affaires doivent faire leur examen de conscience et se verdir rapidement pour être au rendez-vous des enjeux globaux en matière de développement durable. Certaines entreprises se sont fixé des objectifs ambitieux et des conditions très restrictives pour y parvenir. C’est le cas de la WWF anglaise qui a instauré un seuil carbone à ne pas dépasser. Une fois atteint, les déplacements sont simplement prohibés…

Il est donc temps d’agir et de faire table rase du passé pour construire les déplacements responsables de demain. Les clefs de la réussite : de la volonté et des partenaires experts pour vous accompagner !